Le Rassemblement National (RN) a pris une position audacieuse en s’engageant pour le bitcoin, soulignant un phénomène intrigant à l’intersection de la politique et de l’économie numérique. Alors que 10% des Français, particulièrement les jeunes, détiennent des cryptomonnaies, le RN semble habilement exploiter cette tendance dans le cadre de la campagne présidentielle de 2027. L’adhésion du RN au bitcoin pourrait ainsi déconcerter, tant cette cryptomonnaie, née d’idées libertariennes, contrarie les valeurs de l’extrême droite.
Le changement de discours du RN sur le bitcoin
Initialement, Marine Le Pen avait souhaité interdire le bitcoin en 2017. Ce positionnement a évolué, et en 2022, elle a soutenu une régulation. Plus récemment, en mars 2025, au cours d’une visite à la centrale nucléaire de Flamanville, elle a proposé de miner du bitcoin à partir des surplus d’énergie produite par les centrales nucléaires françaises. Ce revirement stratégique marque une volonté du RN de se positionner comme le premier parti français à soutenir le bitcoin, éclipsant ainsi les ambitions du parti pirate français, traditionnellement associé aux idées de liberté et de décentralisation.
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Une stratégie électorale audacieuse
En juin 2025, les députés du RN ont déposé un amendement pour promouvoir une industrie de minage de bitcoin en France. Bien que cet amendement ait été déclaré « irrecevable » par l’Assemblée nationale, cette initiative ne marque pas la fin de l’engagement du RN envers le bitcoin. Les membres du parti continuent de faire pression en proposant d’exploiter les surplus d’énergie renouvelable pour le minage, affirmant que cela pourrait générer des revenus substantiels pour l’État. En effet, la prise de parole d’Aurélien Lopez-Liguori, député RN, illustre cette vision : utiliser le minage de bitcoin non pas pour accumuler des cryptomonnaies, mais comme un moyen de réindustrialiser la France.
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Les influences extérieures et l’impact aux États-Unis
Le soutien du RN au bitcoin ne surgit pas de nulle part. En effet, depuis 2017, des mouvements d’extrême droite aux États-Unis ont eu recours au bitcoin pour se financer, un phénomène qui a eu des répercussions jusqu’en France. L’arrivée de Donald Trump a également libéré la parole au sein du RN, permettant à son programme de s’enrichir de mesures favorables aux cryptomonnaies. Pour l’instant, 10% des Français utilisent des cryptomonnaies, ce qui incite le RN à voir cette tendance comme une opportunité d’élargir son électorat, en particulier parmi les jeunes.
Les tensions entre idéologie et opportunisme
La relation entre le RN et les cryptomonnaies soulève un paradoxe palpable. Historiquement, le bitcoin trouve ses racines dans des idéaux libertariens, promouvant la liberté individuelle, la décentralisation et la méfiance envers le gouvernement. Or, le RN, en tant que parti d’extrême droite, se caractérise par un discours nationaliste et souvent autoritaire. Alexandre Stachtchenko, directeur de la stratégie chez une plateforme de cryptomonnaies, a souligné que cette situation met en lumière une tension profondément ancrée : le fait que le RN, ou tout autre parti, s’inscrive sur le terrain du bitcoin, alors que la gauche reste largement hermétique au sujet, est révélateur de la dynamique actuelle du paysage politique français.
La résistance de la gauche face au bitcoin
La réaction de la gauche envers le bitcoin renforce cette dichotomie. Les gauches libérales, souvent sensibles aux questions de libertés individuelles, ont pris leurs distances avec cette cryptomonnaie, la qualifiant de « méchant capitalisme ». Ce positionnement pourrait leur coûter cher, notamment en séduisant les jeunes, de plus en plus intéressés par les nouvelles technologies de financement. Le cadre rigide de la gauche, qui persiste à rejeter le bitcoin comme un outil dangereux, favorise la montée du RN dans cet espace numérique, rendant ainsi ce paradoxe encore plus frappant.
Perspectives d’avenir
Au fur et à mesure que le débat sur les cryptomonnaies se poursuit, la polarisation politique autour du bitcoin pourrait s’intensifier. Les craintes d’un contrôle accru sur l’économie, émanant de la gauche, s’opposent à une dynamique de lâcher-prise et d’innovation portée par le RN. Les électeurs pourraient voir dans le mouvement du RN un symbole d’un renouvellement temporel, où des éléments anarchistes et libertariens du bitcoin s’associent à des idéologies conservatrices. La question demeure de savoir jusqu’où le RN ira pour affirmer sa position sur cette nouvelle économie qui, dans tous les cas, semble destinée à redéfinir les thèmes politiques des années à venir.
Le Rassemblement National (RN) a récemment embrassé l’univers du bitcoin, soulignant un paradoxe fascinant entre son approche politique d’extrême droite et les fondements libertariens des cryptomonnaies. Alors que 10% des Français, notamment les jeunes, s’intéressent à ces actifs numériques, le RN se positionne comme un fervent défenseur du bitcoin en vue des élections présidentielles de 2027.
Un virage stratégique
Le RN propose d’explorer le minage de bitcoin en France, en exploitant les surplus d’énergie, notamment ceux des centrales nucléaires. Ce changement d’attitude est révélateur d’une volonté de ré-industrialiser le pays tout en considérant les opportunités économiques offertes par les technologies numériques.
Liberté d’action
Les origines libertariennes des cryptomonnaies font écho à la philosophie politique du RN, qui valorise la souveraineté et la décentralisation. Dans ce contexte, l’adoption du bitcoin pourrait être perçue comme un symbole de liberté face à l’État, bien que cela soulève des questionnements sur une éventuelle instrumentalisation de cette technologie par des partis d’extrême droite.
Les jeunes et le bitcoin
Avec 10% de la population active intéressée par le bitcoin, le RN comprend l’importance d’attirer un électorat jeune. En positionnant le bitcoin comme une alternative économique, le parti pourrait séduire une tranche démographique en quête de solutions innovantes face aux crises économiques et environnementales.
