Les intelligences artificielles génératives, bien qu’elles soient des outils révolutionnaires, sont devenues des vecteurs de désinformation. Les découvertes récentes mettent en lumière comment certaines IA occidentales, telles que Chat GPT ou Le Chat, relaient des récits pro-russes par le biais de fausses informations. Ce phénomène soulève des préoccupations majeures sur la fiabilité des réponses qu’elles fournissent et sur la capacité de ces systèmes à discerner la vérité.
Une menace insidieuse pour l’information
Les résultats d’une étude menée par Newsguard révèlent une réalité inquiétante. Même les plus sophistiquées des intelligences artificielles peuvent fournir des réponses biaisées en se basant sur des informations fausses. Des rumeurs, telles que l’interdiction de Truth Social en Ukraine par le président Zelensky, ont été relayées. Au lieu de corriger ce mensonge, plusieurs IA ont amplifié cette propagande, citant même des sources du réseau pro-russe Pravda.
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Les techniques de manipulation
Les propagandistes, tels que John Mark Dougan, un ancien shérif américain devenu porte-parole du Kremlin, exploitent les vulnérabilités des intelligences artificielles. En multipliant les récits pro-russes sur Internet, ils augmentent leurs chances de voir leurs mensonges relayés par ces technologies. Leur méthode ? Créer des dizaines de sites Internet interconnectés pour renforcer l’authenticité de leur désinformation. Ce stratagème est astucieux mais dangereux.
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Un réseau de désinformation bien rodé
Le réseau Pravda illustre parfaitement cette manipulation. Composé de 150 noms de domaines dans 46 langues, il regroupe près de quatre millions d’articles et plus de 200 fausses informations. Ces sites, bien que peu fréquentés, agissent comme un amplificateur pour la désinformation. Ils permettent aux propagandistes de créer une illusion d’existence et de crédibilité, crucial pour tromper les intelligences artificielles.
Les conséquences sur l’opinion publique
La diffusion de ces fausses informations par les IA pourrait avoir des répercussions notables sur l’opinion publique. Les utilisateurs, se basant sur la véracité apparente de ces réponses générées par l’IA, risquent d’adopter des croyances erronées. Cela n’affecte pas seulement la perception des événements internationaux, mais également la confiance dans les systèmes d’information. Une manipulation de l’information subtile peut créer des fractures dans le discours public.
Il est impératif que les développeurs d’intelligences artificielles s’engagent à améliorer la vérification des faits au sein de leurs systèmes. La technologie doit être mise à profit pour contrer la désinformation, pas pour l’amplifier. Chaque utilisateur a la responsabilité de questionner les résultats fournis par ces outils et d’exiger une transparence totale sur leurs sources.
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Vers une régulation de l’IA
La lutte contre la désinformation ne se limite pas aux intelligences artificielles. Elle s’étend à la nécessité d’une régulation stricte des contenus en ligne. La mise en place de cadres législatifs pourrait être une solution pour contrôler la propagation des fausses informations. Une action collective est requise pour garantir que les technologies au service de l’humanité agissent dans l’intérêt général.
